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En plus de films, vous avez droit à sept éléments en bonus, dont des images inédits de Norbert Zongo et du feu Joseph Ki-Zerbo.
Le coffret est en vente pour le prix modeste de 3000 f cfa ai siège de Semfilms sis aux 1200 Logements face au CAMES.

» La femme des arènes

Présentation du film

« La femme des arènes » est un film documentaire de création qui dresse le portrait de Habibou Bagagnan, une femme qui sort du lot de ses semblables. Loin de verser dans le fatalisme et la résignation, elle fait face à son analphabétisme, et d’autres difficultés bien handicapantes pour s’imposer comme une personne incontournable dans la gestion des affaires de Lagdwenda son village, au Burkina Faso. Mère de famille, activiste fondatrice d’une dizaine d’associations féminines villageoises, Conseillère municipale, Habibou est de tous les combats à Lagdwenda depuis 30 ans.
Orpheline à 6 ans, Habibou Bagagnan résiste au mariage forcé et s’exile en Côte d’Ivoire à pied avec son amant avec qui elle se marie. De retour au pays, après diverses frustrations au milieu du groupement des hommes, elle fonde une association avec ses consœurs.
Forte des acquis engrangés à Lagdwenda en termes d’investissement et d’évolution des mentalités, Habibou stimule la naissance de plusieurs autres associations dans les villages voisins. Elle représente également son village au sein du conseil municipal malgré les considérations sexistes et la concurrence des hommes. L’accès des femmes à la terre, l’engagement citoyen des femmes, la santé, l’entretien des infrastructures du village, le climat social entre agriculteurs et éleveurs sont entre autres combats que mène Habibou dans ce film.


Fiche technique

Titre du film : La femme des arènes

Réalisateur : Adama SORGHO

Genre : Documentaire de création

Durée : 42’

Langues de tournage : Mooré (sous titré en français)

Pays : Burkina Faso

Année : 2013

Format : DVCAM 16:9

Production : Semfilms / Diam production

Equipe technique :

Image : Michel K. Zongo

Son : Momouni Jupiter Sodré


Note d’intention du réalisateur

Le contexte dans lequel évolue la femme rurale au Burkina Faso est marqué par les présomptions traditionnelles et ses différents clichés austères à son épanouissement sociopolitique et économique. La culture moaga est particulièrement caractérisée par un système féodal dans lequel l’homme demeure le maître. A sa naissance, la jeune fille est éduquée pour être l’inférieure de l’homme. La femme n’a le droit de cité que lorsqu’elle a un mari à qui elle voue un respect divin. Habibou Bagagna (ma mère) évolue dans cette société… Cette forme d’injustice qui a accompagné mon enfance a influencé l’ensemble de ma vie et de mes productions artistiques et intellectuelles.
L’élection de ma mère comme conseillère municipale en 2006 a été l’événement qui m’a acéré sur la nécessité d’encourager et de stimuler ceux qui consacrent leur vie (particulièrement la gent féminine en Afrique) pour des lendemains meilleurs. Son engagement, ses ambitions malgré les multiples barrières et son parcours font d’elle un personnage unique. La réalisation de ce film ne consiste donc pas seulement, pour un fils que je suis, à filmer ma maman que j’aime tant… C’est surtout parce que, je mesure l’immensité du combat dans lequel elle s’est engagée, dans une société encore imbue de traditions méprisantes pour la femme. Ce que fait mon personnage malgré ces contraintes mérite d’être montré. Je suis convaincu que cela suscitera d’autres femmes battantes, et que celles et ceux qui désespéraient y trouveront une source pour se revigorer.


Présentation du réalisateur

Adama Sorgho s’intéresse au cinéma dès le lycée. Alors en classe de seconde, il fonde avec des amis le Ciné club de Pouytenga. Parallèlement il s’exerce à l’écriture et aux médias notamment à la radio Nabonswendé où il est retenu comme présentateur du journal parlé. Il remporte par ailleurs en France, le prix de la meilleure nouvelle du Burkina Faso en 2006 avec son œuvre L’achille d’une tradition. Il évolue ensuite au sein de la Fédération Burkinabè des Cinés Clubs et dans l’association « Africadoc Burkina » pendant ses études de communication et journalisme à l’université de Ouagadougou. Après plusieurs stages d’écriture et de plateaux au Burkina Faso et dans la sous région ouest africaine ainsi qu’une expérience fructueuse en 2010 au sein du « jury Emile Catillon » du Festival International de Film Francophone de Namur en Belgique ( FIFF), il remporte « le prix du meilleur scénario de film documentaire » au festival Ciné droit libre à Ouagadougou en 2011. La femme des arènes est le premier film réalisé par ce jeune communicateur Adama Sorgho.


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