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» Une vie de cachot : la tournée nationale démarre en grande pompe (...)

Publié le samedi 27 octobre 2012

L’année 2011 a vu la sortie du film documentaire "une vie de cachot" du réalisateur Inoussa Baguian. Ce documentaire lève le voile sur l’univers carcéral burkinabè en 26 minutes. Riche en informations et en enseignements, "une vie de cachot", grâce à un financement de la Francophonie a été traduite dans les principales langues nationales et devra faire le tour d’une cinquantaine de villes du Burkina.

Banfora et Bobo Dioulasso sont les premières villes à ouvrir le bal de cette tournée de projection- débat autour du documentaire "une vie de cachot". A Banfora c’est le village de Moussodougou qui a reçu l’équipe de projection. Estimé entre 450 à 500 personnes, le public de Moussodougou par la voix du représentant de la jeunesse a remercié l’initiative et a demandé à ce que la tournée prenne en compte d’autres préoccupations de la jeunesse de Banfora qui sont celles de l’emploi, de leur prise en compte dans les décisions politiques et de leur promotion ; l’occasion faisant le larron puisque le maire, le préfet, et le commandant de la gendarmerie étaient présents à la projection. Après la projection, place fut faite aux échanges et témoignages. Le témoignage le plus touchant de la soirée fut celle d’un ex détenu qui après avoir vu le film s’est confié en ses termes au public « Je suis un ex détenu. J’ai toujours caché cet épisode de ma vie à tout le monde. Mais ce soir, vous m’avez fait comprendre que je suis comme n’importe qui d’entre vous, une personne à part entière ».

Après Banfora c’est le village de Padéma situé à 75 km de la ville de Bobo qui a reçu l’équipe de projection. Le président du comité villageois de développement (CVD) et la secrétaire générale de la mairie représentant le maire ont rehaussé par leur présence, la séance de projection. Là aussi le public n’a pas marchandé sa présence puisqu’il a été estimé entre 550 et 600 personnes. Une vie de cachot en version dioula a permis à ce nombreux public d’en savoir davantage sur l’univers carcéral de notre pays. Ce qui faire dire à M. Sanou, un des vieux présents à la projection, qu’« entre nous et notre libération, se trouve l’ignorance. Cherchons toujours à briser cette ignorance et nous allons savoir quoi revendiquer auprès de nous même et auprès des autorités… »

L’engouement et la mobilisation enregistrés dans ces premières localités augurent des lendemains qui chantent pour la tournée nationale du documentaire "une vie de cachot" du réalisateur Baguian.


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