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» Ruudga : voyage dans les mélodies d’un instrument mythique

Publié le jeudi 2 mai 2013

En marge du festival Jazz à Ouaga, l’institut français a accueilli le mercredi 1er, la première mondiale du film « Le Ruudga parle ». Le Ruudga, un violon traditionnel burkinabè, considéré comme un instrument mythique, fait pour les aveugles a livré tous ses secrets au public à travers ce film de 42 minutes. Sous la houlette de l’artiste musicien Nouss Nabil qui en a fait désormais son instrument de prédilection, ce voyage dans les mélodies du Ruudga passionne et conquiert.

A la fin de la projection, nous avons tendu notre micro à Gideon Vink qui est le réalisateur du film pour en savoir davantage sur ce documentaire qui nous fait découvrir un pan de la richesse de la musique traditionnelle burkinabè.

Qu’est-ce qui vous a poussé à réaliser ce film ?

Il y a déjà une affinité entre le monde musical et moi en ce sens que je suis réalisateur de clips, donc je côtoie beaucoup le milieu artistique et musical. Nouss Nabil par exemple je l’ai découvert au cours du tournage de son clip et j’ai trouvé intéressant qu’il soit le seul artiste musicien au Burkina qui utilise cet instrument musical traditionnel qu’est le Ruudga. Etant le seul et ayant toute une philosophie autour, je me suis dit, voilà une histoire qui mérite d’être racontée. Il est un bon exemple, l’exemple de quelqu’un qui puise dans sa tradition pour la moderniser. Malgré tous les préjugés autour du Ruudga, Nouss Nabil a accepté de l’adopter et de l’intégrer dans sa musique moderne. C’est ça qui m’a donné envie de montrer cet exemple au grand public. Nouss et moi avons décidé de nous intéresser au Ruudga dans toutes ses dimensions, c’est ainsi que nous sommes allés à la rencontre des vieux joueurs qui sont les gardiens de la tradition.


Quel est le message que vous avez voulu transmettre à travers ce film ?

Le message est de dire que la tradition a des valeurs qu’il faut sauvegarder, ou actualiser tout en les respectant. Il y a beaucoup de choses à apprendre de la tradition burkinabè, des richesses, des enseignements spirituels, etc. Ce ne sont pas des choses dépassées, mais plutôt des choses du passé que l’on peut actualiser.

Quelles ont été les conditions de tournage du film ?

Ça n’a pas été un film facile à faire en ce sens qu’on est partis sur la base d’envie et pas sur des intérêts commerciaux. On a pris deux ans pour arriver au résultat final. Il a fallu plusieurs fois suspendre mais heureusement j’avais le matériel de tournage, c’est ça qui nous a aidé. Mais ça reste un investissement en temps, en finances, surtout du côté de Nouss qui a compris que son histoire irait au-delà des frontières burkinabè et qui s’est donc beaucoup investi.

Nikièma Mamounata


Je voudrais féliciter le réalisateur et son personnage qui ont fait un très beau travail de film musical. Je leur tire vraiment mon chapeau. Il y a une démarche de création à travers le film, on voit clairement le rôle de cet instrument dans la société burkinabè et l’importance qu’il revêt non seulement pour l’artiste mais aussi pour la société. C’est vraiment un très beau film.

K. Gabriel Kambou


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