Semfilms a mis sur le marché un coffret DVD qui regroupe deux de ses films, Borry Bana et Le Recueillement. Les films sont accompagnés par un livret pédagogique de 24 pages pour stimuler l’utilisation du coffet par des enseignants, des groupes de jeunes et autres cadres informels.
En plus de films, vous avez droit à sept éléments en bonus, dont des images inédits de Norbert Zongo et du feu Joseph Ki-Zerbo.
Le coffret est en vente pour le prix modeste de 3000 f cfa ai siège de Semfilms sis aux 1200 Logements face au CAMES.
Présentation du film
Le film "L’ombre de Black" dresse le portrait du célèbre chanteur burkinabè Black So Man. Son enfance au village, ses années de galère en Côte d’Ivoire, son ascension musicale, son accident et sa mort dans des conditions non encore élucidées. Dix ans après la disparition de cet artiste hors pair, les jeunes continuent d’écouter sa musique très engagée. Ce film qui lui rend hommage est une mosaïque d’interviews, d’archives et des reconstitutions de moments phares dans la vie de ce chanteur emblématique.
Fiche technique
Titre : L’ombre de Black
Genre : Docu-fiction
Durée : 56 minutes
Année : 2012
Langue : français
Support : DVCAM 16:9
Extrait vidéo
Note d’intention du réalisateur
Ce film est d’abord celui d’un fan. Je suis arrivé pour la 1ère fois au Burkina Faso en 1999, et la première cassette de musique burkinabè que j’ai achetée était celle de Black So Man. Sa musique et en particulier les chansons de l’album « Tout le monde et Personne » étaient sur toutes les radios et mes amis du quartier les écoutaient en boucle.
La musique de Black So Man me ramène donc à mes premiers souvenirs chaleureux du Burkina. Avec le temps, j’ai continué à écouter Black So Man et à apprécier le talent de cet artiste qui arrivait à transcrire les maux de la société dans des textes originaux avec un rythme original, dans un savoureux mariage entre la tradition et la modernité.
Ensuite, l’engagement de Black m’a beaucoup inspiré. Sa conviction et sa détermination à faire passer un message, à éduquer la jeunesse et à dire les vérités sans détours quelque soient les conséquences, m’ont montré une certaine voie à suivre. On peut dire avec légitimité que Black So Man a tracé la voie pour une nouvelle génération des artistes engagés au Burkina Faso tel que Smockey et Sam’s K le Jah. Il a été le premier et il lui a fallu du courage à l’époque pour le faire. J’admire ce courage et j’ai tenu à centrer le film autour de cet aspect clé de sa personne.
Enfin, c’est un film qui se présente comme un devoir de mémoire. Je réside au Burkina Faso depuis plus de dix ans, et je suis souvent étonné de la nonchalance avec laquelle l’histoire récente est traitée. Pourquoi personne n’a travaillé sur l’histoire passionnante d’un artiste très populaire comme Black So Man ? Il est vrai que dix ans après sa disparition les jeunes continuent à écouter sa musique, mais l’absence d’un film retraçant la vie de l’artiste fut le vide que j’ai voulu combler. Dix ans après sa mort, c’est donc un hommage rendu à un homme et à travers lui une époque, celle de l’éclosion de la musique populaire burkinabè.
Parfois on trouve des histoires réelles qui sont plus fortes que la fiction. La vie turbulente de Black So Man a connu tous les ingrédients pour en faire un film captivant : des débuts au village, ses années de galère en Côte d’Ivoire, son ascension vers le succès, son accident et mort dans les conditions mystérieux. C’est une histoire des hauts et des bas, de bonheur et d’une tragédie concentrés en une seule vie. Je garde l’espoir que ce film contribue à faire redécouvrir à la jeunesse burkinabè et africaine, cet artiste hors pair. Son courage et son engagement pour les faibles et les sans voix peuvent nous guider et nous inspirer. Son histoire mérite d’être racontée.
Gideon Vink, juillet 2012
Présentation du réalisateur
Gideon VINK, néerlandais, Réalisateur de formation. Il est un pur produit des métiers du cinéma et diplômé d’une maîtrise en réalisation documentaire. Il réside au Burkina depuis 1999, il a travaillé pour plusieurs maisons de production audiovisuelle à Ouagadougou. Il a à son actif de nombreux clips vidéo, reportages, publicités et magazines et est actuellement correspondent au Burkina Faso pour l’émission Metropolis de la télévision néerlandaise VPRO. Il est le directeur artistique de Semfilms et coordonnateur de la webtélé Droit Libre TV.