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» Projections de Ciné Droit Libre : une éducation aux droits (...)

Publié le mardi 29 octobre 2013

La phase décentralisée du festival Ciné Droit Libre est en marche depuis le 25 octobre dernier. Dori, Bogandé et Zorgho sont les trois premières villes qui ont accueilli massivement l’équipe de Ciné Droit Libre. Des populations enthousiastes, motivés et décidés à rester suivre des films et débattre de leurs problèmes quotidiens de 18h à 01h du matin. Dans ces villes comme ailleurs où Ciné Droit Libre installe ses écrans et libère le micro, l’œuvre est perçue comme une éducation aux droits humains, un travail de libération des masses jadis silencieuses. Tour d’horizon.

Lankoandé D. Sosthène

C’est un grand plaisir pour nous parce que ça nous permet de voir la réalité de notre pays. Nous avons toujours des cas de mariage forcé mais aussi des exemples de femmes battantes comme nous l’avons vu dans les films qui ont été projetés. C’est une occasion pour nous de revoir nos pratiques et de voir si possible ce que nous pouvons changer en éduquant nos enfants. Nous remercions les initiateurs de ce cadre qu’est Ciné Droit Libre. Si ce cadre pouvait atteindre toutes les contrées du Burkina, cela nous aiderait et je pense que c’est de là que partira l’émergence de notre pays.

Ouoba Saïdou

Ces projections nous permettent de nous libérer de l’obscurité, de connaître nos droits et de combattre pour la liberté. En général les gens parlent de la Gnangnan métallique et de la Gnangnan profonde et nous jeunes nous nous posons la question de savoir si vraiment la Gnangnan fait partie du Burkina. On se rend compte que l’Etat a oublié la Gnangnan profonde. Nous sommes nés trouver la Gnagna dans cet état, il n’y a pas d’évolution mais grâce à des événements de conscientisation de ce genre, cela nous ouvrira les yeux pour lutter afin d’améliorer notre situation. C’est l’heure du combat et nous devons le faire avec discernement.

Mme Bourgou Assétou

Ces projections me vont droit au cœur parce qu’ici dans la Gnagna, il y a de nombreux cas de mariages forcés. Elles nous permettent de mieux nous armer pour les combats futurs. C’est une véritable cure d’éducation aux droits humains.

Abdoul Kafaho Zoungrana

C’est un honneur pour nous parce que Ciné Droit Libre est venu renforcer notre combat pour la liberté d’expression. Cela va éveiller un peu plus les populations. Nous vivons de nombreux problèmes mais les populations pensent que notre destin est dans les mains de Dieu alors que souvent, un peu plus d’informations et de sensibilisation leur aurait permis de comprendre que le développement et l’épanouissement découlent de nos luttes. C’est ce que nous vivons ici que vous êtes venu nous dévoiler autrement.

Par K. Gabriel Kambou


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