Fin d’année : moment de tous les dangers !
La fin d’année est un moment de bilan, de joie, de rétrospective mais aussi de peine et de douleur pour beaucoup de personnes. Certains ont partagé leurs espoirs, leurs soucis et leurs caprices, leurs projets et leurs loisirs. Mais, on ne saurait balayer du revers de la main l’année 2014 sans penser au peuple du Nigeria victime à chaque instant de la barbarie de Boko Haram : comme toute l’humanité entière nos pensées vont droit à l’endroit des deux cent jeunes collégiennes kidnappées par ces sans foi ni loi. Comment peut-on fermer l’œil lorsque les cris des enfants Afghans, innocents dans l’âme déchirent le ciel parce que les fous d’Allah, à bout portant les exécutaient, l’un après l’autre jusqu’au nombre de cent trente cinq. Que dire des enfants centrafricains et congolais, deux États de plus en plus absents sous les projecteurs des médias ? L’humanité se meurt sans crier gare, voilà la réponse la plus cohérente qu’on puisse donner.
Combien prétendent-ils à un avenir radieux mais hélas ? Combien sont-ils ces enfants, hommes et femmes de la République Centrafricaine, marqués au fer rouge des atrocités de la fameuse Seleka et les anti-balaka ? Qui peut-il essuyer les larmes des mères dont les tombes de leurs enfants jalonnent le chemin ? Beaucoup pour la plupart, sont morts avant la fin de l’année 2014. Voilà la triste réalité que l’année 2014 a offerte à notre globe. Nonobstant ce sombre tableau, le comportement de certaines personnes, dans la circulation ou dans la consommation de l’alcool ou de tout autre produit frelaté et nuisible à la santé donc mortel est démesuré. L’incivisme est légion et gangrène notre cité. Aujourd’hui l’homme, surtout la jeunesse croit qu’il n’a que des droits et non des devoirs ; qu’il doit toujours recevoir et non offrir. Pour un oui ou pour un non on sort des armes ou des objets mortels. D’Israël en Palestine en passant par la Syrie, l’Irak ou le Pakistan escale en Somalie sans oublier le Golf d’Aden ou de Guinée ce sont des tonnes de bombes qui tombent chaque jour plongeant des familles dans l’émoi et l’effroi.
Un clin d’œil sur l’échiquier national nous affiche un tableau sombre en termes de décès et de blessés liés à la circulation routière. En effet, on enregistre en moyenne par an 500 morts liés aux accidents de la circulation et plus de 6000 blessés. On se rappelle encore avec frayeur le crash de l’avion d’Air Algérie dans le désert Malien où plus 116 personnes ont péri. Et que dire des soldats de la démocratie, les combattants intrépides et défenseurs farouches de la constitution Burkinabè, sereins, sans paniques, ils ont bravé à mains nues les forces de l’ordre, jusqu’à ce que sur leur trajectoire du combat pour la liberté ils ont rencontré les balles assassines de Blaise Compaoré ? Que vos âmes reposent en paix dans l’antre du Père, victimes de la cruauté et de la volupté politique ! Le bilan risque d’être sans pitié cette année : très lourd. Face à cette situation, l’Etat, ces dernières années prend à bras le corps la situation et procède par la sensibilisation et le renforcement des structures porteuses de secours : la formation par exemple des Volontaires adjoints de sécurité (VADS). Certaines personnes imputent à ces situations souvent désastreuses le mauvais ‘’sort’’. De quel sort s’agit-il ? Celui de notre propre mauvaise conduite ? Celui de l’incivisme et de l’inconscience ? De l’intolérance en circulation ? Lorsque les forces de l’ordre interpellent les camions en surcharges, ils font face aux protestations des passagers eux-mêmes, là aussi c’est le mauvais sort ? Il est vrai que certaines situations soient imprévisibles mais pour beaucoup de cas nous sommes notre propre fossoyeur. Cet écrit ne saurait être la somme de toutes les atrocités de l’humanité mais c’est juste un rappel pour dire plus jamais ça en 2015 et dans le futur !
En cette fin d’année, Droit Libre TV, recommande la vigilance, la prudence, la tolérance, la limitation de vitesses, le respect du code de la route, la lucidité, etc. qui sont des gages nécessaires pour éviter les situations lamentables. Aussi, l’État doit-il jouer son rôle en brandissant la loi sans laquelle, bonjour les dégâts seront toujours les lots quotidiens. Vivement bonne fête de fin d’année à tous !
Masbé NDENGAR