Attaques à Ouagadougou : une situation confuse

PAYS : Bénin
DATE DE PUBLICATION : vendredi 2 mars 2018
CATEGORIE : Articles
THEME : Société

Dans la matinée du 2 mars 2018, plusieurs lieux au centre-ville de Ouagadougou ont fait l’objet d’attaques. La situation est confuse. La ville se vide à grand pas. C’est la débandade totale. Les commerces sont fermés. La population, la peur au ventre, cherche désespérément à savoir ce qui se passe. Certains émettent l’hypothèse d’un coup d’État et d’autres privilégient la piste des attaques terroristes.

ph : RTL.fr
La situation est tendue. Le communiqué de la police qui mentionne les sites attaqués et appelle la population à se mettre à l’abri ne dira pas non plus de quoi il s’agit. Selon les témoins, des hommes au nombre de quatre, à bord d’un véhicule, ont attaqué l’ambassade de France, située non loin de la primature. Au même moment, des explosions seraient entendues à l’état-major général des armées d’où une grosse fumée se dégageait.

Mais peu à peu les choses se précisent, vers 11h. Il s’agirait d’attaques terroristes. L’identité des auteurs de ces attaques est méconnue. Deux pistes sont privilégiées. La première concerne une attaque jihadiste et la deuxième est relative au procès du putsch du 16 septembre 2015. Tout compte fait, Ouagadougou, la capitale burkinabè, est une fois de plus attaquée ! Il est difficile pour le moment de dresser le bilan.

Masbé NDENGAR

« Le rôle des intellectuels n’est pas de participer à la lutte pour le pouvoir. Encore moins de chercher à l’exercer. Leur rôle est, précisément, de se dessaisir autant que possible de tout pouvoir, de renoncer à l’exercice de tout magistère. Il n’est pas d’interpeller qui que ce soit. Il est de se faire, pour une fois, les maîtres de l’ascèse. »

Achille MBEMBE, historien et politologue camerounais in « Le lumpen-radicalisme et autres maladies de la tyrannie », publié dans le MONDE Afrique

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