Coronavirus : Violentes manifestations contre la fermeture des mosquées au Niger

PAYS : Niger
DATE DE PUBLICATION : mardi 21 avril 2020
CATEGORIE : Vidéos
THEME : Religion

Nous sommes à Boukoki, un quartier populaire de Niamey, cinquième vendredi d’interdiction de prier dans les mosquées, deuxième vendredi de manifestation des populations de ce vieux quartier de la capitale nigérienne. Contrairement à la semaine dernière, cette fois-ci, les fidèles n’ont même pas eu le temps de s’installer, les forces de défense et de sécurité sont aux aguets. Jets de gaz lacrymogènes, dressage de barricades, pneus brulés et arrestations ont remplacé le sermon de l’imam et les deux unités de prière. Pour la plupart des manifestants, les autorités doivent les laisser faire leur prière.

Avec une vingtaine de morts à la date de ce 19 avril 2020, sur plus 600 personnes atteintes du COVID 19, le Niger reste l’un des pays le plus touché par la maladie en Afrique de l’Ouest. Pour circonscrire la maladie, le gouvernement du Niger a adopté une quarantaine de mesures dont l’état d’urgence sanitaire sur toute l’étendue du territoire national, l’isolement de la ville de Niamey, épicentre de la maladie dans le pays.

Droit Libre TV a suivi les manifestations de rues de ce vendredi 17 avril 2020 et vous livre ce reportage.

« Le rôle des intellectuels n’est pas de participer à la lutte pour le pouvoir. Encore moins de chercher à l’exercer. Leur rôle est, précisément, de se dessaisir autant que possible de tout pouvoir, de renoncer à l’exercice de tout magistère. Il n’est pas d’interpeller qui que ce soit. Il est de se faire, pour une fois, les maîtres de l’ascèse. »

Achille MBEMBE, historien et politologue camerounais in « Le lumpen-radicalisme et autres maladies de la tyrannie », publié dans le MONDE Afrique

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