Mali : Le collectif des familles des victimes de la bousculade de MINA plaide pour la justice et l’indemnisation des victimes

PAYS : Mali
DATE DE PUBLICATION : mercredi 17 février 2016
CATEGORIE : Articles
THEME : Société
AUTEUR : Redaction

En septembre 2015, l’un des pires drames de l’histoire moderne du Hadj est survenu à la Mecque. Au moins 2236 personnes ont perdu la vie. Le Mali a enregistré 320 victimes et 27 disparus. 5 mois après ces évènements douloureux, le collectif des familles des victimes de la bousculade de Mina interpelle le gouvernement malien et saoudien sur les circonstances du drame et plaide pour l’indemnisation des victimes. Ceci est un communiqué parvenu à notre rédaction.

Cinq mois après la tragédie de Mina, les circonstances de ce drame qui a endeuillé la Ouma islamique (la communauté islamique) ne sont toujours pas connues. Les Familles des 320 victimes et des 27 disparus ont le droit de savoir qu’elles sont les causes d’une telle tragédie. Selon le chargé d’affaire du royaume d’Arabie Saoudite en poste à Bamako une enquête serait en cours. Si tel est bien le cas et dans un souci de transparence, le Collectif demande que des observateurs désignés par l’organisation de la conférence islamique soient associés à cette enquête. Le Collectif rappelle que dans les jours qui ont suivi la chute d’une grue dans l’enceinte de la grande mosquée de la Mecque, les autorités saoudiennes ont immédiatement pris des mesures concernant l’indemnisation des victimes de cet accident. Toujours selon le chargé d’affaire du royaume d’Arabie Saoudite en poste à Bamako "les autorités de son pays n’entendent communiquer qu’avec le gouvernement malien". Ce refus de prendre en compte la douleur et le désarroi des familles amène le Collectif à demander solennellement au gouvernement saoudien d’informer sans tarder le gouvernement de la République du Mali des dispositions qu’il entend prendre pour indemniser les ayants droit des Victimes.

Dans le cas où le gouvernement du Royaume d’Arabie Saoudite décidait de se soustraire définitivement tout aux devoirs de la fraternité musulmane qui aux impératives obligations de la loi islamique et au droit international admis, le Collectif se réserve le droit d’en tirer toutes les conséquences. Il appelle la communauté des croyants à soutenir en pensée, en invention et en action sa légitime démarche. Il remercie le gouvernement de la République du Mali pour la compassion qu’il a manifesté au deuil des familles.

Bamako, le 16 février 2016
Malick KONATE
Secrétaire Général (Porte-parole)

« Le rôle des intellectuels n’est pas de participer à la lutte pour le pouvoir. Encore moins de chercher à l’exercer. Leur rôle est, précisément, de se dessaisir autant que possible de tout pouvoir, de renoncer à l’exercice de tout magistère. Il n’est pas d’interpeller qui que ce soit. Il est de se faire, pour une fois, les maîtres de l’ascèse. »

Achille MBEMBE, historien et politologue camerounais in « Le lumpen-radicalisme et autres maladies de la tyrannie », publié dans le MONDE Afrique

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