Au Niger, des jihadistes attaquent la prison de Diffa
Malgré le mois béni du ramadan, les islamistes de Boko Haram ne sont pas prêts à arrêter la guerre qu’ils mènent contre le Nigeria, le Cameroun, le Niger et le Tchad. Le kamikaze est le moyen de donner la mort et de semer la terreur au sein des populations. De nombreux innocents sont tués et chassés de leurs villages. Mais à quand la fin de cette guerre qui ne dit pas son nom ?
Après le Nigeria, le Cameroun et le Tchad, la secte Boko Haram continue de faire des victimes au Niger. Le Samedi 11 juillet dernier, un groupuscule d’individus armés a attaqué tard dans la nuit, la prison civile de Diffa au prétexte que des membres de leur groupe étaient incarcérés dans cette prison. Selon les autorités nigériennes, le commando qui a attaqué la maison d’arrêt de Diffa n’a réussi à faire évader aucun prisonnier. Ce n’est pas la première fois que ce lieu fait l’objet d’une attaque par le groupe terroriste. Le risque n’est pas nouveau et un climat de peur réside à Diffa.
Depuis plusieurs jours, Boko Haram a changé sa stratégie d’attaque. Au lieu de venir en groupe, les hommes ont choisi de passer par des tactiques kamikazes. Samedi, les assaillants, dont on ignore le nombre, portaient des uniformes militaires tchadiens selon certaines sources. Après des échanges de tirs, ils ont tué un capitaine de la Garde nationale. De leur côté, trois assaillants ont trouvé la mort. Deux d’entre eux ont réussi à prendre la poudre d’escampette et se sont cachés dans la ville de Diffa. Plusieurs jeunes natifs de cette région ont rejoint les rangs de la secte. Dans une stratégie d’implication de toute la population, les autorités de Diffa ont « levé le Coran ». La levée du Coran est une croyance et une pratique religieuse très courante dans cette région du Niger. Elle oblige les gens à ne pas cacher la vérité. Et celui qui osera sera « tué » par le Coran. Plusieurs personnes soupçonnées d’appartenir à la secte Boko Haram ou prises la main dans le sac ont été arrêtées à Diffa depuis le début de la guerre contre le terrorisme.
La cité de Damergou est depuis devenue une ville garnison, vu le nombre impressionnant de militaires déployés dans la zone.
Article initialement publié sur le blog de Tedjane