Ciné Droit Libre 2015 : « Quand la jeunesse se met debout … ! »

PAYS : Bénin
DATE DE PUBLICATION : vendredi 19 juin 2015
CATEGORIE : Articles
THEME : Culture
AUTEUR : Redaction

« Quand la jeunesse se met debout … ! », c’est le thème de l’édition 2015 du festival Ciné Droit Libre. Comme il est de coutume, chaque année, l’association Semfilms donne la parole aux populations à travers ce festival exclusivement consacré à la promotion et à la défense des droits humains et de la liberté d’expression à travers le cinéma. Cette année, c’est en tout une vingtaine d’invités qui feront le déplacement dans la capitale du cinéma africain pour débattre autour d’une quarantaine de films. C’est ce qui a été annoncé par les organisateurs au cours d’une conférence de presse tenue ce 18 juin 2015 à l’Institut Français de Ouagadougou.

La 11e édition du festival Ciné Droit Libre se tiendra du 28 juin au 4 juillet 2015 à Ouagadougou. Des films comme "Timbuktu" et bien d’autres seront au programme. L’innovation phare de cette année sera la projection du film « Une Révolution africaine : les dix jours qui ont fait chuter Blaise Compaoré ». C’est un film réalisé par le collectif DROIT LIBRE TV. Il retrace les dix derniers jours au pouvoir de Blaise Compaoré et sera projeté en exclusivité mondiale au Ciné Burkina ce 28 juin 2015.

Un film, un thème, un débat …

Aucun pays ne s’est développé en gardant le silence sur les erreurs de gestion. Il a fallu toujours l’existence de personnes courageuses pour donner de la voix, contester et proposer. Ainsi, le festival Ciné Droit Libre qui a pour concept « un film, un thème, un débat » est une tribune d’expression libre à travers le cinéma. Il regroupe chaque année des films chocs et d’imminentes personnalités engagées, venues d’Afrique et d’ailleurs, pour débattre sur les préoccupations de l’heure. Cette année, le festival fait la part belle aux jeunes et met l’accent sur leur engagement citoyen pour des changements positifs sereins et pérennes. « Quand la jeunesse se met débout, c’est pour construire, innover, développer et non pour détruire comme le laisse croire certains dirigeants africains » a laissé entendre Gideon Vink, directeur artistique du festival.

Environ 60.000 festivaliers attendus à Ouagadougou

Cette année, c’est une quarantaine de films qui seront programmés au cours du festival qui attend environ 60 000 participants. Fadel Barro et Claudy Siar sont les deux parrains de cette 11e édition qui se tiendra du 28 juin au 4 juillet 2015. Les artistes engagés de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, du Sénégal, du Togo, du Burkina … seront au rendez-vous non seulement pour des concerts mais aussi pour des débats huileux avec le grand public. Pour le coordonnateur du festival, Abdoulaye Diallo, le choix fut porté sur la jeunesse non seulement parce que le Burkina est le 2e pays le plus jeune au monde mais aussi parce que la jeunesse burkinabè a joué un rôle déterminant dans l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre. « Quand la jeunesse se met débout… tout bouge », foi de Abdoulaye Diallo.

Des innovations pour l’édition 2015 …

L’édition de cette année ne dérogera pas à ses vieilles habitudes. Les projections de films-débats sur les sites comme la Maison d’Arrêt et de Correction de Ouagadougou (MACO), l’Institut Français, le village du festival, situé au terrain vide jouxtant la mairie de Bogodogo, les projections dans les cités universitaires et à l’Université de Ouagadougou ... sont reconduites.

La particularité de cette année sera la pré-ouverture le 27 juin au Village Opéra de Laongo et l’ouverture officielle au Ciné Burkina. Le Carrefour international du théâtre de Ouagadougou (CITO), pour la première fois sera également un site de projection et de débat. La soirée spéciale contre les violences extrémistes en collaboration avec l’ambassade des Etats-Unis et la rencontre des mouvements citoyens d’Afrique sont également des innovations de l’édition 2015.

NB : le programme détaillé de Ciné Droit Libre est disponible sur le blog du festival.

Ismaël COMPAORE et Masbé NDENGAR

« Le rôle des intellectuels n’est pas de participer à la lutte pour le pouvoir. Encore moins de chercher à l’exercer. Leur rôle est, précisément, de se dessaisir autant que possible de tout pouvoir, de renoncer à l’exercice de tout magistère. Il n’est pas d’interpeller qui que ce soit. Il est de se faire, pour une fois, les maîtres de l’ascèse. »

Achille MBEMBE, historien et politologue camerounais in « Le lumpen-radicalisme et autres maladies de la tyrannie », publié dans le MONDE Afrique

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