Bilan de "FAISONS UN GESTE" : près de 24 millions de fcfa récoltés au profit des déplacés internes
Dans le cadre de la mise en œuvre des actions du Programme Présimètre, la CODEL a suscité la mise en place de six groupes de plaidoyer, composés par ses OSC membres. Le groupe de plaidoyer « sécurité humaine » dont la présidence est assurée par l’association Semfilms avec comme membres le RAJ, le WANEP, le RAPPED et le CNPNZ ont lancé le 1er aout 2019, l’Action Humanitaire Citoyenne « FAISONS UN GESTE ».
Le groupe a été rejoint par d’autres structures comme l’ABB, le Balai Citoyen, l’AMR, le mouvement du 22 juillet, l’UNALFA, des personnes ressources individuelles, etc.
Objectif
En partant du postulat que le citoyen est le premier acteur humanitaire, cette initiative visait à contribuer à répondre aux appels incessants des Personnes déplacées internes (PDI), en termes de mobilisation d’une conscience citoyenne et de réponses concrètes à leurs besoins de première nécessité.
Activités
Le diagnostique de la situation : Échanges avec les autorités et les PDI, production de rapports et de reportages pour dresser l’état des lieux.
La communication : Production de reportages, de spots publicitaires et des visuels ; Présence sur les réseaux sociaux et dans les médias.
L’appel à « faire plus et mieux », à l’attention des décideurs politiques : les élus (députés et conseillers municipaux) ; le Ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille ; le Ministère de la santé ; le Ministère de l’éducation ; le Ministère de la sécurité ; le Ministère de la défense nationale et des anciens combattants ; le Ministère de la Justice, Garde des sceaux ; le Premier Ministère.
La préparation des outils de la campagne de collecte : Leetchi ; Mobiles money ; Compte Bancaire ; Points de collecte (Association SEMFILMS, du CNP-NZ, du RAPPED, du Balai Citoyen, de l’ABB, de la CODEL).
La collecte : Adhésion de personnes aux profils divers : Citoyens ordinaires, influenceurs web, associations de la Diaspora, associations et OSC Burkinabè, personnel des médias, artistes, personnel des ONGs nationales et internationales, collectivités locales, particuliers, etc.
Remise des dons collectés : Neuf (09) remises effectuées :
- À Barsalogho le 9 aout 2019 : A la CODESUR, à un conseiller municipal déplacé, et au vieux ayant accueilli plus de 400 PDI chez lui.
- À Ouahigouya le 14 septembre 2019 : 720 habitants d’un village entier déplacé.
- À Kongoussi 13 octobre 2019 : Environ 200 PDI sur le site 1 et 150 PDI sur le site 2
- À l’Association pour le développement de Arbinda, le 27/12/2019, le 23/01/2020, et le 17/02/2020.
- À Yagma le vendredi 27 décembre 2019
- À Titao le 29 janvier 2020 : 683 bénéficiaires des dons
- À Gorom Gorom le 31 janvier 2020 : 646 bénéficiaires de 63 ménages.
- À Fada N’Gourma le 8 février 2020 : 1631 personnes (109 ménages), provenant de 19 villages de la région de l’Est.
Rapport financier
Il rend compte de l’estimation de l’opération de collecte en nature et en espèce ; d’une part et des actions de remises de vivres.
Collecte en nature :
Entrée : 12.796.900 FCFA
Sortie : 12.796.900 FCFA
Ecart : 0 FCFA
Collectes en espèces :
Entrée : 10.755.215 FCFA
Sortie : 10.528.453 FCFA
Ecart : 226.762 FCFA
Total estimatif
Collecté : 23.552.115 FCFA
Dépensé : 23.325.353 FCFA
Ecart : 226.762 F CFA
Le reliquat (226.762 FCFA) a été remis à l’Association pour le développement de Arbinda le 17 février 2020, à destination des PDI installés à Foubé.
Impacts de l’action
- Beaucoup de personnes au Burkina et à l’international ont répondu à l’appel à solidarité envers les PDI.
- Les PDI sont mise dans l’agenda politique et sociale.
- Les médias parlent régulièrement de la crise humanitaire.
- Les citoyens ont témoigné d’une confiance accrue envers l’AHC « Faisons un geste.
Les difficultés et défis
- Incompréhension et réticence des autorités administratives envers l’AHC « Faisons un geste »
- Le décaissement tardif des fonds du compte Leetchi, avec pour impact la retardation de certains dons.
- Limitation des moyens financiers, malgré les sollicitations croissantes des PDI.
Conclusion et recommandations
La situation des PDI est toujours critique, et le nombre croit du fait des attaques et menaces. Elles ont faim, manquent d’abris, de soins et autres besoins de première nécessité. La situation est insoutenable.
Notre action a apporté du réconfort, mais le besoin reste immense. D’où le renouvellement de notre appel, aux bonnes volontés, à prendre le relais et à contribuer sous quelques formes que ce soit, à aider les personnes déplacées internes.
Nous recommandons :
À toute organisation de la société civile :
- De continuer les actions de collecte et de solidarité envers les PDI à travers tout le Burkina.
- De maintenir les actions de plaidoyer envers les pouvoirs publics afin que la situation soit une priorité dans l’agenda politique et sociale
A la CODEL et à ses membres :
- De s’inscrire dans son agenda la question de la gestion de la crise humanitaire dans le dialogue politique et social.
- D’organiser un forum national sur la crise humanitaire en termes de partage d’expériences et d’engagements sur les défis à venir
Aux autorités publiques et politiques :
Œuvrer à l’amélioration des politiques publiques, pour une amélioration convenable de la situation sécuritaire et une meilleure prise en charge des personnes déplacés internes au Burkina.