Journée mondiale du blog : la parole au blogueur Issa Balla Moussa SANGARE

PAYS : Mali
DATE DE PUBLICATION : lundi 1er septembre 2014
CATEGORIE : Articles
THEME : Opinions
AUTEUR : Redaction

Le Blog est une abréviation de weblog. Il peut être défini comme un journal sur Internet, un espace individuel d’expression. Accessible et facile à administrer, il constitue pour bon nombre de jeunes africains, un moyen de promotion et de défense des droits humains et de la liberté d’expression. A l’occasion de la journée mondiale du blog, DROIT LIBRE TV a donné la parole au blogueur Issa Balla Moussa SANGARE.

DLTV : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Issa Balla Moussa SANGARE : Je suis Issa Balla Moussa Sangaré, un étudiant Malien qui vit aux Etats Unis depuis 2009 et précisément à Washington DC. je suis titulaire du Diplôme Universitaire de Technologie(D.U.T) en Finance-Comptabilité et d’une en Maitrise en Science Technique et Comptabilité Financière (M.S.T.C.F) de l’université de Bamako, d’un Master in Business Administration (MBA) avec concentration en Finance de Wilmington University et candidat pour l’obtention d’un Certificat en Gestion des Projets à University of Maryland Baltimore County (UMBC). Je suis également blogueur, activiste et un panafricaniste convaincu.
Enfin, je suis membre du Réseau des Citoyens Actifs Mali (RECAM).

DLTV : Pourquoi avoir choisi de bloguer et quels objectifs recherchez-vous ?

Issa Balla Moussa SANGARE : Une très bonne question. En effet, je dirais que nous avons choisi de bloguer à cause de notre amour pour la plume, de notre avidité pour la recherche de la connaissance et de l’information, de notre voracité pour le partage de l’information, car nous jugeons qu’une information à temps réel n’a pas de prix et une information à notre niveau sans la véhiculer devient ipso facto sans valeur. Notre objectif est de véhiculer l’information et à temps réel pour qu’elle puisse servir à qui de droit et, nous estimons qu’avec la bonne information et à temps réel on peut gagner une guerre. L’information au bon moment a une valeur inestimable.

Le crédo de notre motivation est principalement la conscientisation de la jeunesse africaine et singulièrement francophone. Nous nous fixons des objectifs pour la bonne cause, la recherche l’information, l’analyse et le recoupement sont les corollaires logiques de notre source motivation pour la rédaction nos billets. Nous ne cherchons ni argent, ni se faire du nom, tout ce qu’on cherche c’est de participer à l’édifice du continent noir, c’est de pousser la jeunesse africaine à se poser des questions, à faire des réflexions, à se demander pourquoi ? Qu’est ce qui n’a pas marché ? Que doit-on faire pour aider les fils de la terre commune pour sortir de cette ornière ? Que doit-on éviter pour ne pas se trouver dans le même sillage que nos actuels politiques ? Que doit-on faire pour assurer un avenir radieux pour nos descendants car nous estimons qu’ils ont des droits sur nous ? Que doit-on faire pour infléchir les comportements de nos politiques ? Que peut-on faire pour changer l’image de cette Afrique ? Faire une synergie virtuelle ou physique pour le déclic, pour une Afrique sans famine, sans guerre civile, sans coup d’état, une Afrique prospère, une Afrique avec de l’alternance politique.

Notre devise et philosophie est : « Nos descendants ont des droits sur nous ». On n’a pas hérité d’une Afrique en lambeau, désunie, ni à genoux. Dans un esprit patriotique et panafricaniste, nous nous donnons l’objectif et le devoir de rassembler notre Afrique par nos contributions modestes, de l’aide à se remettre debout et de l’enjoliver pour qu’elle puisse continuer son bonhomme de chemin afin qu’elle puisse récupérer le retard qu’elle accuse sur les autres continents. En un mot, nous voudrions doter cette Afrique de moyens nécessaires pour qu’elle soit du peloton de l’excellence et pour celui de l’excellence en puisant nos idées de ce nous avons hérités de nos aïeux. De la même manière que nous faisons l’éloge de nos pères de l’indépendance, de Modibo Keita à Julius Nyerere, en passant par Kwame Nkrumah, Sékou Toure j’en passe, et également nos élites africains comme le Capitaine Thomas Sankara, Jerry Rawlings, Patrice Lumumba, nous aimerons que nos descendants viennent après nous trouver une conviction, qu’ils viennent trouver que nous nous sommes battus pour eux et pour la terre commune qui est notre chère Afrique.

Nous estimons et sommes convaincus qu’une autre Afrique est possible !!!!!

DLTV : Quel est selon vous le rôle social du blog et sa contribution dans la promotion et la défense des droits humains et la liberté d’expression ?

Issa Balla Moussa SANGARE : En réalité, le blog n’a pas un rôle social spécifique et son objectif diffère d’un blogueur à un autre. Le blog ou le blogging est très généralement motivé par un objectif très souvent personnel. L’essence de cet objectif peut être le cas social, la défense des droits de l’homme et de la liberté d’expression, le sport etc.
Le blog en question est lancé dans le but d’atteindre cet objectif à court et long terme.
Pour notre part, nous estimons que le blog peut beaucoup contribuer dans la promotion des droits humains et de la liberté d’expression. Et nous pensons qu’il a le devoir de s’inscrire dans cette logique vue les menaces, les incarcérations etc. des blogueurs dans le monde.

DLTV : A l’occasion de la journée mondiale du blog, avez-vous un cri de cœur particulier à lancer ?

Issa Balla Moussa SANGARE
 : Si Nous avons un cri de cœur en cette journée mondiale du blog, c’est d’attirer l’attention de nos gouvernants d’Afrique sur le respect de la liberté d’expression et la défense des droits de l’homme. Nous profitons de cette interview pour demander solennellement aux politiques Africains d’accorder une attention particulière à la liberté d’expression et de la défense des droits de l’homme, car il ne saurait y avoir une bonne démocratie sans le respect des droits de l’homme et la liberté d’expression.

Visiter le blog de Issa Balla Moussa SANGARE à ce lien : http://badalabougouka.mondoblog.org/

« Le rôle des intellectuels n’est pas de participer à la lutte pour le pouvoir. Encore moins de chercher à l’exercer. Leur rôle est, précisément, de se dessaisir autant que possible de tout pouvoir, de renoncer à l’exercice de tout magistère. Il n’est pas d’interpeller qui que ce soit. Il est de se faire, pour une fois, les maîtres de l’ascèse. »

Achille MBEMBE, historien et politologue camerounais in « Le lumpen-radicalisme et autres maladies de la tyrannie », publié dans le MONDE Afrique

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