Journée mondiale du blog : la parole au blogueur Charles K SOME

PAYS : Bénin
DATE DE PUBLICATION : lundi 1er septembre 2014
CATEGORIE : Articles
THEME : Opinions
AUTEUR : Redaction

Le Blog est une abréviation de weblog. Il peut être défini comme un journal sur Internet, un espace individuel d’expression. Accessible et facile à administrer, il constitue pour bon nombre de jeunes africains, un moyen de promotion et de défense des droits humains et de la liberté d’expression. A l’occasion de la journée mondiale du blog, DROIT LIBRE TV a donné la parole au blogueur Charles K SOME.

DLTV : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Charles K SOME  : Il n’est jamais aisé de se présenter soi-même, néanmoins je dirais tout simplement que je suis Charles K SOME, juriste et communicateur de formation vivant depuis quelques mois en Belgique.

DLTV : Pourquoi avoir choisi de bloguer et quels objectifs recherchez-vous ?

Charles K SOME  : J’ai créé le blog Espace De Liberté pour contribuer à ma façon à l’effort de conscientisation et d’information des populations burkinabè et africaines présentes sur internet. Plus qu’un outil d’information, pour moi, un blog doit être un vecteur de changement de mentalité, de pratiques dans le sens d’apporter un plus à nos sociétés sur tous les plans. Espace De Liberté est pour moi une tribune du haut de laquelle je donne ma vision des choses en Afrique ou ailleurs. Cet espace comme son nom l’indique est vraiment libre et échappe à tout conformisme. Partant de là, il est évident que les objectifs que je me suis fixés s’inscrivent en droite ligne des aspirations qu’expriment partout en Afrique les peuples. La justice pour tous, la bonne gouvernance politique et économique, le respect de la dignité humaine, la démocratie véritable dans les États africains sont autant de valeurs pour lesquelles je milite à ma façon avec mon blog.

DLTV : Quel est selon vous le rôle social du blog et sa contribution dans la promotion et la défense des droits humains et de la liberté d’expression ?

Charles K SOME : De mon point de vue, un blog doit participer à l’information, à la conscientisation et à l’éveil des consciences des peuples. Sa contribution doit concourir à l’édification de sociétés exemptes de toute injustice. Le blogueur doit avec son blog œuvrer au renforcement de la liberté d’expression et au respect des droits de l’homme par la dénonciation motivée. Comme je l’ai déjà évoqué plus haut, je considère qu’un blog doit servir de tribune pour faire entendre et faire voir au reste du monde ce qui n’est pas entendu ou n’est pas vu au niveau des médias classiques. Le chanteur utilise sa voix pour porter un message, le peintre son pinceau pour dépeindre les tares de la société, c’est de la même manière que le blogueur devrait utiliser son blog pour décrire l’état des lieux de sa société. C’est dans la dénonciation crédible et la proposition juste que le blogueur doit trouver sa raison d’être et son utilité pour sa communauté.

DLTV : A l’occasion de la journée mondiale du blog, avez-vous un cri de cœur particulier à lancer ?

Charles K SOME : Je voudrais réitérer mes encouragements à tous les blogueurs africains en cette journée qui leurs est dédiée. Je souhaite également qu’il y ait plus de blogueurs au Burkina Faso et aussi plus de liberté d’expression afin qu’ils mènent leurs activités de blogueur sans crainte. Cela dit, il faudrait mettre à leur disposition les moyens nécessaires pour faire du « blogging » un véritable levier de changement à tous les niveaux.

Pour finir, je voudrais saisir cette occasion pour remercier l’ensemble de la rédaction de Droit Libre TV pour cette interview. Je tiens à féliciter Droit Libre TV pour le travail qui est accompli au quotidien dans le cadre du respect des droits humains et de la liberté d’expression au Burkina Faso.

Visiter le blog de Charles K SOME à ce lien : http://borromee04.wordpress.com/

« Le rôle des intellectuels n’est pas de participer à la lutte pour le pouvoir. Encore moins de chercher à l’exercer. Leur rôle est, précisément, de se dessaisir autant que possible de tout pouvoir, de renoncer à l’exercice de tout magistère. Il n’est pas d’interpeller qui que ce soit. Il est de se faire, pour une fois, les maîtres de l’ascèse. »

Achille MBEMBE, historien et politologue camerounais in « Le lumpen-radicalisme et autres maladies de la tyrannie », publié dans le MONDE Afrique

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