Collaboration entre forces de sécurité et OSC : Le Balai Citoyen et l’Académie de Police de Pabré renforcent leur partenariat
Le Mouvement le Balai Citoyen, en collaboration avec l’Académie de Police de Pabré, a organisé ce 05 aout, une activité de reboisement. Environ 300 plants ont été mis sous terre. Cette activité, qui s’inscrit en droite ligne de la célébration des 3 ans du mouvement, avait pour objectif de renforcer la collaboration entre forces de sécurité et organisations de la société civile et de rendre hommage à Thomas Sankara, en souvenir des 3 luttes contre l’avancée du désert sous la Révolution Démocratique et Populaire (RDP), à en croire Zinaba Rasmane, chargé à l’organisation du Balai Citoyen. Le commissaire Guigma, directeur de l’Académie de police, a exprimé toute sa satisfaction de recevoir le Balai Citoyen dans ses locaux pour cette activité qui renforce les liens entre civils et policiers. Pour lui, « Nous ne pouvons pas être des ennemies, nous sommes tous des burkinabè. Nous travaillons pour les citoyens. Si le citoyen ne peut pas nous dire, en toute franchise, s’il est satisfait ou non de nos prestations, nous ne pourrons jamais nous en sortir. C’est vraiment une nécessité pour nous d’entretenir ce partenariat qui se concrétise ce matin par une plantation d’arbre. Un arbre a une longue vie et nous on souhaite que, à l’image de ces arbres et de ce bosquet qu’on renforce, que ce partenariat avec le balai citoyen puisse aller de l’avant afin que nous puissions améliorer encore les choses au niveau de la police et au service du citoyen ». Enfourchant la même trompète, Samsk Le Jah, l’une des icônes du Balai Citoyen à tenu a marquer toute sa reconnaissance, au nom des cibals et cibelles (militants du Balai Citoyen), à l’Académie de Police de Pabré et à ses premiers responsables d’avoir facilité la tenue d’une telle activité. A la suite de ces propos, c’est parce que, a-t-il conclu, « la plupart du temps, les policiers sont vus comme étant une force de répression. On ne se comprend pas alors que nous avons un combat qui est le Burkina Faso. Si le Burkina Faso est bien, il est bien pour tous. Comment arriver à créer ce rapprochement pour qu’on se découvre ? C’est parce qu’on ne se connait pas qu’il y a des frictions. Si on se connait, si on se comprend, si on se parle, on va comprendre qu’au lieu de toujours se regarder en chiens de faïence, on peut construire quelque chose de bien, de durable, pour une paix dans ce pays » . C’est par l’hymne nationale et une séance de photo de famille que les militants du Balai Citoyen et les policiers se sont dit au revoir.
Ismaël COMPAORE