Non à une transition au Burkina avec le putschiste Diendéré

PAYS : Bénin
DATE DE PUBLICATION : vendredi 18 septembre 2015
CATEGORIE : Articles
THEME : Opinions
AUTEUR : Redaction

Les mouvements citoyens africains signataires du présent communiqué suivent avec une attention soutenue les développements de l’actualité politique au Burkina Faso avec la tentative de coup d’état en cours.

Nous sommes particulièrement préoccupés et indignés par les arrestations et les agressions des dirigeants de la société civile mais également le saccage de leurs biens.

Ces actions extrêmement brutales et ciblées, démontrent clairement la volonté délibérée des putschistes d’intimider et de museler les citoyens, en s’attaquant à ces symboles de la lutte du peuple burkinabè pour la Libération et la Construction d’un avenir meilleur.

Nous condamnons ces pratiques antidémocratiques avec la dernière énergie.
En octobre 2014, le peuple burkinabè nous a inspiré par sa mobilisation citoyenne pour le respect du pacte républicain du Burkina-Faso. Depuis, il n’a cessé de se montrer solidaire envers toutes les luttes africaines pour la liberté, la dignité et le respect des peuples.

Au rang des victimes de l’infamie de ce combat d’arrière-garde, anachronique, perpétré par un corps militaire perdu et dévoyé, se trouvent nos frères du mouvement « BALAI CITOYEN ».

Par ce communiqué nous voulons assurer ces frères de lutte, ainsi que tout le peuple-citoyen burkinabè, que la jeunesse africaine leur est solidaire, soutient leur mobilisation héroïque et les encourage à tenir bon pour redonner à la voix du peuple son poids et sa valeur.

Avec le peuple burkinabè nous rejetons l’idée en cours aujourd’hui d’une participation du Général putschiste Diendéré aux institutions de la transition. Il est inacceptable de récompenser les assassins de la démocratie.

La CEDEAO ne peut pas faire moins que l’Union africaine. Nous attendons d’elle qu’elle rétablisse les autorités du Conseil National de Transition. Sa responsabilité est engagée devant l’histoire.

Dans la droite ligne de notre « Déclaration de Ouagadougou », nous, mouvements citoyens africains frères mettons en commun nos forces afin de mener des actions communes en soutien à nos frères du Burkina Faso.

Notre nombre est notre force.
La lutte continue. Nous vaincrons.

Organisations signataires :

Y en a Marre (Sénégal)
Filimbi & Lucha (RDC)

Jeunes et Forts (Cameroun)

Wakat info/RCI (Thinking Africa)

Asrafo Records (Togo)

Tournons la page et ça suffit (Gabon)

Les Sofas (Mali)

« Le rôle des intellectuels n’est pas de participer à la lutte pour le pouvoir. Encore moins de chercher à l’exercer. Leur rôle est, précisément, de se dessaisir autant que possible de tout pouvoir, de renoncer à l’exercice de tout magistère. Il n’est pas d’interpeller qui que ce soit. Il est de se faire, pour une fois, les maîtres de l’ascèse. »

Achille MBEMBE, historien et politologue camerounais in « Le lumpen-radicalisme et autres maladies de la tyrannie », publié dans le MONDE Afrique

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