Mali : 8 morts comme voeu de nouvel an à IBK
Nampala dans la région de Ségou s’est réveillé sous les tirs nourris des terroristes. Dès six heures du matin, un groupe armé sur des motos et accompagné de deux pick-up pleins d’hommes a attaqué la base militaire de Nampala ce 5 janvier 2015. Bilan : environ 8 morts et des prisonniers. Comme cela est de coutume, Bamako ne fait aucune déclaration pour éclairer l’opinion nationale et internationale. Cela est un signe que la situation qui règne au septentrion malien échappe au gouvernement.
8 morts et des prisonniers, tel est le vœu du nouvel an des djihadistes au président Malien, Ibrahim Boubacar Kéita (IBK). En effet, ce 5 janvier 2015, dès l’aube un groupe de djihadistes ont réveillé la paisible cité de Nampala dans la région de Ségou par des rafales. Cette attaque est la nième après celle de Kidal en 2014 au cours de la visite du premier ministre Moussa Mara. On se rappelle que ce fut une débâcle cuisante de l’armée malienne. D’énormes pertes en vie humaine et en matérielles ont été enregistrées. Une fois de plus et comme cela est de tradition, l’armée Malienne a préféré ranger les kalachinicov en bandoulière et prendre la poudre d’escampette.
La responsabilité du gouvernement Malien
Le long silence du gouvernement Malien suite à cette incursion djihadiste montre qu’il ne maitrise pas du tout la région du septentrion. Ce qui est sûr c’est une confusion apparente qui règne à Bamako d’autant plus que ce sont les médias étrangers qui diffusent les informations relatives à ce malheureux incident. Tout laisse croire que Nampala, situé à 500km de la frontière mauritanienne échappe au contrôle du gouvernement de Bamako. Aussi est-il inadmissible qu’à tous les combats auxquels les soldats maliens ont pris part ce sont toujours soldés par une défaite cuisante. Qu’est-ce qui peut bien expliquer cette éternelle défaite ? Mal formés, mal équipés, mauvaises maitrises du terrain sont les maitres mots de la troupe Malienne. Il est donc tant de mettre fin aux recrutements des soldats par affinité ou par complaisance. La formation doit être à la hauteur pour éviter de fabriquer des soldats défaitistes à l’image de Sanogo ; qui n’ont que gueule pour gueuler. Il est donc jamais temps que le Mali prenne ses responsabilités pour assurer la sécurité et l’intégrité de son territoire. Les troupes étrangères ne sauront, au nom d’un quelconque accord ou amitié se faire tuer indéfiniment pour le Mali. Ceci dit, ce sont les trompes étrangères qui subissent de lourdes pertes en vies humaines en lieu et place de l’armée malienne. Au lieu d’investir des sommes pharamineuses dans l’achat d’avion présidentiel, il serait judicieux et justifiable d’utiliser cette somme pour l’achat de la quincaillerie militaire pour faire face à ces voyous aux pratiques moyenâgeuses.
Jusque-là, on a l’impression que Bamako espère et attend une hypothétique solution qui viendrait de Paris ou de Washington. Si cette hypothèse est corroborée, alors IBK pourra bel et bien dire adieu au septentrion de son pays. Visiblement les Etats-Unis n’ont pas d’intérêts au Mali pour s’y tracasser. La France, quant à n’a plus ses otages là-bas, donc point d’intérêts majeurs. Ce qui signifie que le Mali est tout seul face à son destin ; aucun salut ne viendra d’ailleurs.
Les pourparlers entre les protagonistes menacés
Ces attaques répétées rappellent que la paix et la pacification du Mali n’est pas pour demain. Bien vrai que la coalition des mouvements MNLA, HCUA et MAA démentent et condamnent cette attaque, mais il est très difficile pour certaines personnes de faire la distinction entre ces mouvements et les groupes terroristes comme Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Selon les informations concordantes AQMI aurait revendiqué cette attaque. C’est une vengeance à leurs frères qui ont été attaqués dans la région par les forces étrangères présentent au Mali. Osons espérer une paix rapide au bord du Djoliba !
Masbé NDENGAR