Hépatites : ces tueuses silencieuses !

PAYS : Bénin
DATE DE PUBLICATION : mardi 17 juillet 2018
CATEGORIE : Articles
THEME : Santé

A l’occasion de la journée Mondiale de l’hépatite qui se tiendra le 28 juillet 2018, l’association SOS Hépatite Burkina a organisé ce 17 juillet au sein de l’hôpital saint Camille de Ouagadougou une conférence de presse. Cette conférence s’inscrit dans le cadre des activités entrant dans la célébration de la journée Mondiale de L’Hépatite. Depuis 2006 le thème de la célébration annuelle de la journée mondiale de l’hépatite est « Éliminer les Hépatites ».

Elle est silencieuse, elle ne donne aucun symptôme de sa présence dans le corps, mais pendant ce temps, elle attaque le foie. Elle peut être logée dans le corps humain pendant 30 ans sans qu’on ne se rende compte avec de lourdes conséquences, souvent mortelles. Cent fois plus contagieuse que le VIH-SIDA, et première cause de cancer dans le monde, l’hépatite B et C, puisque c’est d’elles qu’il s’agit sont bien présentes dans nos vies.

« L’hépatite B et C sont à éradiquer rapidement dans nos sociétés d’ici l’horizon 2030, il faut trouver les millions manquant », lance Justine Yara, présidente de l’association SOS Hépatite Burkina. Notons en effet qu’au Burkina Faso « plus de 2 400 000 personnes sont infectées par les virus de l’hépatite B et C et la majorité de ces personnes ne le savent pas », selon une étude par le Centre Muraz, CNTS et l’ANRS, en 2016. C’est face à cette situation que l’association a lancé « la campagne de communication, d’éducation et de sensibilisation couplée à des actions de dépistage et de vaccination », a ajouté Justine Yara.

Pour atteindre les objectifs visés, une campagne de sensibilisation et de dépistage de l’hépatite suivie de la vaccination a été mise en place du 1er au 28 juillet 2018. Selon la présidente, 817 personnes ont étés dépistées dont 83 sont porteurs de virus de l’hépatite B et 457 ont étés vaccinées, soit une prévalence de 10.2%.

Cependant l’association SOS Hépatite Burkina plaide auprès du ministère de la santé et du gouvernement pour un financement conséquent pour la mise en œuvre rapide du plan stratégique national de lutte contre les hépatites virales afin que le rendez-vous 2030 soit respecté. En outre, une demande de subvention des associations de lutte contre les hépatites virales a été adressée aux autorités sanitaires. Les partenaires techniques et financiers, doivent, selon l’association, s’impliquer et soutenir d’avantage la lutte contre l’hépatite mais la population doit également se mobiliser pour mieux connaitre la maladie, se faire dépister pour connaitre leur sérologie, afin de bénéficier d’une prise en charge adéquate.

Le Pr Roger SOMBIE, Hépato-Gastroentérologue, déplore la prise en charge des malades : « la prise en charge est à la charge du patient, hélas ! » et à Mme SANON, secrétaire à la communication de l’association d’ajouter : « on sera satisfait lorsque le ministère va prendre les choses en mains pour aider ces patients, et lutter contre l’hépatite ».

Alima DIALLO

« Le rôle des intellectuels n’est pas de participer à la lutte pour le pouvoir. Encore moins de chercher à l’exercer. Leur rôle est, précisément, de se dessaisir autant que possible de tout pouvoir, de renoncer à l’exercice de tout magistère. Il n’est pas d’interpeller qui que ce soit. Il est de se faire, pour une fois, les maîtres de l’ascèse. »

Achille MBEMBE, historien et politologue camerounais in « Le lumpen-radicalisme et autres maladies de la tyrannie », publié dans le MONDE Afrique

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